Nesrine Kaâniche, postdoctorante en sciences informatiques au sein de la Chaire, a réalisé un séjour de recherche de trois mois aux États-Unis dans le département informatique (Computer Science Laboratory - CSL) du Stanford Research Institute International (SRI International). Elle a été invitée par le Dr. Ashish Gehani, chercheur principal, dans le cadre du projet de recherche Data Provenance: Protecting Provenance Integrity and Privacy, financé par la National Science Foundation (NSF).
Plus précisément, il s’agissait pour Nesrine de renforcer l’intégrité des traces laissées par un utilisateur dans un système d’information distribué tout en masquant l’origine de ces traces. Appliquée à un réseau d’objets connectés, la méthode permet d’identifier les actions effectuées depuis les objets ou détectées par les objets, sans pour autant divulguer la localisation de l’objet ou la topologie du réseau.
Scientifiquement, ces travaux se réfèrent à des procédés d’agrégation. Les traces sont agrégées d’un nœud du réseau à un autre, de proche en proche, de telle sorte que le nœud racine obtienne la garantie que l’agrégat obtenu est intègre sans pour autant connaitre la provenance des traces. La difficulté technique consiste ici à conserver la preuve d’intégrité lors de l’opération d’agrégation.
Les travaux de recherches, menés en collaboration avec le Dr. Eunjin (EJ) Jung, maître de conférences à l'Université de San Francisco, ont abouti au choix des signatures homomorphiques basées sur les relations d'ensemble.
Ce choix permet d’obtenir des performances raisonnables et de réaliser plusieurs opérations sur les agrégats :
- Une opération d’union qui consiste à fusionner deux preuves d’intégrité issues de deux nœuds ;
- Une opération d’intersection afin d’éviter de comptabiliser deux fois une même preuve.
Nesrine Kaaniche, post-doctorante en sciences de l'informatique à Télécom SudParis