Cette 8e Rencontre de la Chaire a réuni :
- Bernard Benhamou, Fondateur du portail de services mobiles Proxima Mobile et Coordinateur de la première conférence ministérielle européenne sur l'Internet des objets
- Olaf Avenati, designer graphique et numérique, enseignant à l'ESAD de Reims
Nous tenons à remercier chaleureusement tous les participants, les intervenants comme le public, ainsi que ceux et celles qui nous ont suivi sur Twitter et relayé les sujets portés par nos invités.
Pour ceux et celles d'entre vous qui n'ont pu assister à l"évènement, ou bien pour ceux et celles d'entre vous qui souhaiteraient revoir l'intégralité de cette conférence, la vidéo enregistrée est disponible :
Avec la montée en puissance de l’Internet des objets, et leur diversification dans la quasi-totalité des secteurs d’activité économique (de la santé au tourisme, de la maîtrise de l’environnement aux loisirs…) de nouvelles questions sont désormais posées aux concepteurs de ces objets pour répondre aux attentes de leurs usagers, en particulier en matière de protection des informations personnelles.
Les objets connectés diffèrent en effet des objets industriels traditionnels en ce qu’ils conservent, durant l’ensemble de leur cycle de vie, un lien avec l’Internet mais aussi et surtout avec l’entreprise qui les a produits. Leur conception même (leur design) doit donc désormais intégrer ces préoccupations pour que les usagers puissent garder la maîtrise de leurs données.
La protection de la vie privée des utilisateurs des objets connectés devient ainsi une préoccupation majeure de l’ensemble des acteurs industriels. En effet, la confiance qui constitue la clé de voûte du développement de ces technologies connaît déjà de nombreuses remises en question. Ainsi, aux risques de surveillance généralisée qui existent déjà sur l’Internet « traditionnel » s’ajoute avec les objets connectés la possibilité de recueillir des données durant l’ensemble des activités quotidiennes des usagers.
Deux grandes questions seront abordées au cours de cette rencontre : d'une part, quels enjeux sous-jacents se posent en termes de représentations lorsqu'un objet émet des traces numérisées, lorsque l'on anticipe leur exploitation ? quelles directions cela ouvre-t-il sur le plan formel, dans le champ du design ? D'autre part, quelles qualités pouvons-nous attendre du pacte de confiance nous liant aux objets qui nous observent en silence ?