Séminaire le 15 janvier : Le jeu vidéo dématérialisé : quels usages ? quels impacts sur la chaîne de valeur ?

7/01/2015 par Stéphane | Commentaires fermés sur Séminaire le 15 janvier : Le jeu vidéo dématérialisé : quels usages ? quels impacts sur la chaîne de valeur ?

Dans le cadre de la mission légale d’observation des utilisations licites et illicites de l’Hadopi, le DREV (Département Recherche, Études et Veille de l'Hadopi), avec l’appui du SNJV (Syndicat National du Jeu Vidéo), a confié à l’Ifop la réalisation d’une étude sur le jeu vidéo dématérialisé et l’impact de cette dématérialisation sur l’économie du jeu vidéo, sa création et les pratiques illicites.

Les enseignements tirés de cette étude peuvent nourrir la réflexion pour tous les autres secteurs de création culturelle. Premièrement, la croissance du marché du jeu vidéo est désormais majoritairement portée par la distribution dématérialisée. Le jeu vidéo a su multiplier les modèles économiques et adapter ses sources de revenus aux usages des joueurs.

Deuxièmement, la chaine de valeur de l’industrie est fortement impactée par la dématérialisation et la perception du prix juste aux yeux des joueurs est perturbée. Troisièmement, la question de la consommation illicite - du « piratage » - s’est complexifiée et dépasse le problème de la circulation de copies illicites. Avec la dématérialisation, elle s’est diversifiée et les pratiques illicites ont prises de nombreuses formes.

www.hadopi.fr/actualites/actualites/etude-sur-le-jeu-video-dematerialise

Les intervenants

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 Florence ICARD
Département recherche étude et veille de l'Hadopi

 Raphaël BERGER
Directeur du Département Média & Numérique de l'Ifop

Informations pratiques

Date et heure : le 15 janvier 2015 de 13h30 à 15h

Lieu : Institut Mines-Télécom, 46 rue Barrault, 75013 Paris. Métro Corvisart (Ligne 6). Salle B 543

 

 

 

 

 

Séminaire : Le « droit à l’oubli »

28/11/2014 par Stéphane | Commentaires fermés sur Séminaire : Le « droit à l’oubli »

Laurent.CytermannLaurent Cytermann est maître des requêtes au Conseil d’Etat. En tant que rapporteur général adjoint, il a été l’un des auteurs de l’étude annuelle 2014 du Conseil d’Etat, « Numérique et droits fondamentaux ».

Sujet de débat depuis de nombreuses années, le « droit à l’oubli » a fait une entrée fracassante dans le droit positif avec l’arrêt Google Spain de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) du 13 mai 2014. En quelques mois, ce sont plus de 100 000 demandes de « déréférencement » qui ont été adressées à Google, tandis que d’autres moteurs de recherche ont également mis en place leurs propres procédures.

L’arrêt de la CJUE est cependant loin d’avoir levé toutes les interrogations. Certaines portent sur la légitimité même du « droit à l’oubli », avec la crainte d’une atteinte excessive à la liberté d’expression et du développement de pratiques de manipulation de l’information accessible en ligne. D’autres ont trait à la mise en œuvre de ce droit et portent notamment sur le pouvoir de décision ainsi reconnu aux exploitants de moteurs de recherche. Enfin, on peut se demander dans quelle mesure le « droit à l’oubli » pourrait s’exercer à l’encontre d’autres acteurs, par exemple les réseaux sociaux.

La présentation, qui s’appuie sur l’étude annuelle du Conseil d’Etat, s’efforcera d’abord de resituer le « droit à l’oubli », qu’il vaut mieux qualifier de droit au déréférencement, dans son cadre juridique, en expliquant le raisonnement de la CJUE. Elle examinera les questions posées par sa mise en œuvre et exposera les recommandations faites à cet égard par le Conseil d’Etat. Enfin, une réflexion plus prospective sera développée sur la conciliation entre droit à la vie privée et liberté d’expression dans l’univers numérique.

Informations pratiques

Date : jeudi 11 décembre 2014 de 13h30 à 15h
Lieu : Institut Mines-Télécom, 46 rue Barrault, 75013 Paris - Amphi Emeraude

Séminaire « Internet d’émission et digital labor »

6/11/2014 par Stéphane | Commentaires fermés sur Séminaire « Internet d’émission et digital labor »

L'arrivée de l'Internet des objets coïncide avec un changement de paradigme – d'un Internet de publication où les données sont produites en sollicitant la volonté de l'utilisateur, à un Internet d’émission où les données sont extraites d'un environnement saturé de capteurs et de dispositifs de traçage. Les wearables, les villes et les maisons intelligentes nous mettent donc face à de nouveaux enjeux, surtout pour ce qui est de notre rapport au travail.

Les données que nous émettons sont aussi le produit de notre activité, le fruit de notre "digital labor". Cette formule désigne des activités partagées, non spécialisées, quotidiennes, et qui concernent surtout les usagers de plateformes sociales, d'objets connectés ou d'applications mobiles. Il s'agit d'une production à faible intensité et à faible expertise mise à profit via des algorithmes et des fouilles de données. Cette nouvelle forme de l'activité travaillée s'articule aussi avec une économie informelle qui cache sa précarisation croissante de l'emploi derrière les mot d'ordre du "partage" ou de la "contribution", qui brouille la frontière entre travail et vie à travers les catégories de playbor ("play" et "labor") ou de weisure ("work" et "leisure").

Reconnaître ce travail qui ne dit pas son nom, signifie aussi reconnaître les modalités spécifiques de conflictualité qu'il engendre. Dans le contexte de l'Internet des objets, il est possible d'envisager chaque habitation comme une "usine à données". Qui régit cette usine ? Quelle loi la règle ? Quid du rapport entre le citoyen travailleur et la collectivité ? Par où passe la protection des droits de celui qui émet les données qui sont une partie vitale de l'économie contemporaine ?

Antonio CasilliL'orateur : Antonio Casilli

Antonio A. CASILLI est maître de conférences à Télécom ParisTech (Institut Mines-Telecom) et chercheur associé au Centre Edgar-Morin (EHESS, Paris).

Ses publications (liste exhaustive à retrouver sur sa page personnelle) comprennent “Against the Hypothesis of the End of Privacy” (Springer, 2014 ; co-écrit avec Paola Tubaro et Yasaman Sarabi) et “Les liaisons numériques” (Ed. du Seuil, 2010). Il anime le blog de recherche Bodyspacesociety.eu, et tweete avec le compte @AntonioCasilli.

Informations pratiques

Date : jeudi 20 novembre 2014 de 13h30 à 15h
Lieu : Institut Mines-Télécom, 46 rue Barrault, 75013 Paris - Salle B543